Bonjour,
Ci-joint le palmarès de notre concours annuel EPLICINA: >>>PALMARES<<<
Cette année, la qualité générale est encore montée d’un cran, tous les films en compétition étaient d’un niveau certain.
Cette fois-ci, le jury à été littéralement séduit par le film « Lettre à Théo », d’Andrée Preschia.
Il faut dire que comme film de genre, il est excellement réalisé quoi qu’en pensent certains.
Je me permet d’écrire ces quelques mots car j’ai entendu des remarques extrêmement désagréables concernant cette nomination…
Que l’on ne soit pas d’accord avec ce classement est une chose, Andrée Preschia en a été la première époustoufflée, mais qu’à cause de cela on se permette de crier bien haut « …c’est dégueulasse (sic) » et ensuite de démolir son film, en est une autre.
Il ne faut pas oublier que les membres du jury acceptent de sacrifier de leur temps pour nous rendre service et que le choix des personnes qui le compose n’a pas l’air aisé du tout.
Je crois que cette année, nous avons eu la chance d’avoir Jean-Pierre Rubens, excellent juré je peux en témoigner, mais il y a ce problème d' »extra-muros », comme on les appelle…
S’il est peut-être souhaitable d’avoir une ou deux de ces personnes pour un regard extérieur, je penses qu’il ne faut surtout pas qu’ils soient en majorité car ce sont des personnes issues du milieu professionnel et donc, naviguant dans d’autres sphères et tout à fait à côté de nos critères et moyens d’amateurs.
J’ai remarqué qu’en gros il y a deux sortes de jurés, tout d’abord les inflexibles qui n’accordent aucune circonstance atténuante aux réalisateurs et ceux qui discutent, non pas pour imposer leur point de vue, mais acceptent les arguments des autres et
sont prêts à reniveler leurs cotations si ceux-ci sont valables.
J’en profite pour vous dire que le pool des jurés dont je fais partie pour la pré-sélection, est unanimement dans la seconde catégorie et tous les débats se font toujours dans la bonne humeur et sans a-priori.
Je penses tout de même qu’il y a une troizième catégorie dans les extra-muros, nous les appellerons « les gentils », ceux qui ne savent pas très bien comment argumenter et donc très influencables par la première catégorie…
Il paraît que le règlement exclus les membres de l’EPLICINA de la composition du jury, ne serait-il pas bon de créer une exception en cas de force majeure (pénurie de jurés internes à la fédération) ?
Et que fait-on du meilleur et du plus fiable des jurys, je veux dire le public ? Il a l’air d’être complètement oublié alors que l’on remet un prix (en plus) pour le premier prix !
Quoiqu’il en soit, on peut chaleureusement féliciter Andrée Preschia et pas seulement pour son film « Lettre à Théo », mais pour tous ceux qu’elle réalise qui sont toujours d’un très très bon niveau !
Remerciements aussi à toute l’équipe du SAM pour l’organisation de cette rencontre qui après tout, est notre fête à tous !
A l’année prochaine.
Marc DURIEUX.
Bonjour à tous,
Concernant le choix des jurys, si les membres de l’éplicina ne peuvent être présents, il reste des autres fédérations, ça ne doit pas être compliqué de trouver 5 jurys. Je pense à Roger Closset, Maurice Davoine, Rosette Mathieu, Jean marc Longfils, André Thérrasse…..etc. Regardez le palméres du national et vous trouverez bien vite des noms et des grands noms. Depuis longtemps, je suis « contre » les extra murros. Ils jouent dans une autre cours que la nôtre.
Tant que l’on continuera à jouer dans leur cours , ça n’ira jamais.
Francine Lanslots
André, je suis content de ton intervention car dans ma première idée, je voulais m’engager dans le sens de Marc Preschia concernant l’émotion à faire ressentir aux spectateurs, mais je ne voulais pas être trop long.
J’avais dans la tête ton merveilleux film « J’avais ton âge ».
Je suis à mille lieues d’être un passionné de ce genre de film et d’aucuns critiquerons les images que tu as insérées pour illustrer ton propos, mais c’est un véritable exploit que de faire passer une pareille émotion de cette manière là !
Félicitation à toi !
Marc (mon homonyme), je ne suis pas d’accord que tu prennes comme exemple « Exploration du monde » comme référence aux films « parfaits ».
Ayant fait partie de ce milieu, je peux te dire sans aucun doute que beaucoup d’amateurs sont très largement du niveau de ces soit-disant « explorateurs »,
c’est un milieu de spectacle avant tout, rien à voir avec le cinéma…
Merci d’avoir percé cette toile formatée, je crois que nous aurions des leçons à retirer de nos amis Suisses.
Tu as mille fois raison, Marc, les professionnels ne font pas le même « métier » que nous. Et eux, lorsqu’ils attribuent leurs récompenses (Magritte, Césars, Oscars), ils s’en réfèrent aux gens de leur milieu, pas au public, pas à des « amateurs ». Une très longue expérience m’a appris à me défier de ces extra-muros,souvent imbus de leur statut de « pros ». Je ne rejette pas le fait d’avoir des regards extérieurs à notre monde, mais pas majoritaires. A 1 contre 4, le pauvre Jean-Pierre Rubens a souffert. Son petit laïus de ce dimanche était éloquent. Elégant aussi. Bravo à lui.
La majorité des vidéastes, et j’en suis, penchent pour une solution à 3 jurés internes et 2 externes.
Michel Charlier a éprouvé beaucoup de difficultés pour constituer ce jury. Bravo à lui pour ses louables efforts. Les bonnes volontés se font rares. A la Fédération, les jurés pour le National ont été contactés début novembre. A l’Eplicina, j’ai l’impression que nous avons été, comme disait La Fontaine, « tout heureux et tout aise de rencontrer un… ». (c’est une image, bien entendu).
Tout à fait d’accord, et plus encore, avec Marc Preschia lorsqu’il parle de l’émotion que doit dégager un film ! Et mes félicitations réitérées à sa petite-grande soeur.
André Beaujean.
Bonjour à tous,
Je suis d’accord avec les arguments avancés par Marc. Je pense que dans les clubs de la province nous sommes presque tous formatés sur un modèle (moi y compris): Il s’agit du modèle « film parfait » type « exploration du monde »
Nous pensons tous qu’un film sans le moindre défaut technique, avec des paysages superbes – de préférence de l’autre bout du monde – avec un commentaire bien fait et narré par un type sans accent mérite des médailles. J’ai été moi-même sujet à ce syndrome du film parfait. Or en 2013 j’ai participé à un concours « Le jet d’Or » de Genève, qui réunissait les meilleurs films des pays Francophone du monde.
Le jury était un jury trié sur le volet avec des pros, des cadres des télévisions Française et Suisse. Donc on ne peut pas soupçonner ces types d’être incompétants.
Or avant la « distribution des prix » le président nous a fait un petit laïus.
Il nous a dit en substance que certains producteurs allaient être déçus car non récompensés alors que leurs films étaient superbes. Mais, a-t-il ajouté, vous devez comprendre que nous n’attendons pas de vous de faire des films parfaits avec un montage irréprochable et de belles images. Non, nous attendons de vous de communiquer à vos spectateurs une émotion !
Et justement, plutôt que de juger à (presque) chaque concours que le jury était mauvais et que le classement était scandaleux, je me demande réellement si dans 80% des cas, le jury n’a pas raison, et personnellement, même si j’ai collecté des médailles d’or et des coqs au National, mes films ne sont pas un peu « ringards » car j’ai bien difficile de communiquer au spectateur autre chose d’une admiration pour les belles images du bout du monde et un beau montage. Mais alors Dieu que c’est difficile de communiquer une émotion aux autres.
Et pourtant si Andrée avait pu communiquer une émotion aux membres du jury – émotion que nous n’avons peut-être pas perçue car obnubilé par le syndrome du « film parfait » ??!! Je laisse cette pensée à votre appréciation.
Marc (l’autre)